LA WALLACEA, HOTSPOT DE BIODIVERSITÉ
Il existe une zone de transition entre les régions biogéographiques du sud‑est asiatique et de la Nouvelle‑Guinée : une zone appelée Wallacea en hommage au professeur A.R. Wallace. En étudiant cette région, cela l'a amené aux mêmes conclusions que Charles Darwin concernant l’histoire évolutive des espèces. Il lui a adressé un courrier en 1858 en ce sens, poussant Darwin à accélérer la publication de sa théorie. Les frontières de Wallacea sont situées globalement de part et d’autre de l’île de Sulawesi, île où les conditions et événements géologiques ont favorisé une importante diversification de la flore et de la faune et ont engendré un exceptionnel taux d’endémisme.
LES ENJEUX DE CONSERVATION
Grâce à sa mosaïque d’habitats, 98% des mammifères terrestres, un tiers des oiseaux et près de 80% des amphibiens sont endémiques de l’île. Certaines de ces espèces sont emblématiques, comme le babiroussa, ce cochon aux larges canines unique représentant de son genre ou le maleo, cet oiseau qui enterre ses œufs pour profiter de l’énergie solaire ou géothermique afin de les incuber ou encore la très rare et menacée civette palmiste géante, carnivore strictement endémique du nord et du centre de l’île.
Le Sulawesi abrite donc un fabuleux patrimoine naturel. Au regard de cette biodiversité et des menaces qui pèsent sur elle, il constitue l’un des 36 hotspots de la biodiversité planétaire.